Question 10
Bonjour Alta, je rends grâce à votre présence et
remercie pour cet espace de questionnements.
Dernièrement j’ai pu mesurer que non seulement
j’étais prête à mourir, à quitter ce monde en trois dimensions
mais que je le souhaitais comme une libération.
En fait, de plus en plus, c’est comme si je vivais
deux vies parallèles : la vraie vie lumineuse, joyeuse, pleine et
légère, cette merveille de simplicité, cette évidence qui se
révèle lorsque le « je » lâche prise et s’efface, et puis
l’autre vie, quotidienne, inscrite dans le temps et l’espace, qui
me pèse et m’attriste souvent, que je vis presque comme une
épreuve que je subirais. Ce sont quasiment deux extrêmes : soit la
liberté soit le « je » bien cramponné à ses convictions.
Alors je multiplie les occasions de silence, de
méditation, je développe ma vigilance à l’égard du
mental, pour que mes journées soient infusées par la lumière mais
l’ego et ses fonctionnements me donne du fil à retordre, comme
s’il me disait « cause toujours, n’empêche que tu es encore sur
ce monde, alors fais avec !"
Je ne parviens pas à formuler une question claire
car je reste empêtrée dans cette dualité... justement comment être
Un alors que je suis insérée dans le temps à mon coeur défendant
?
J’aimerais que vous m’aidiez à installer
une attitude intérieure juste et libérée de ces complications qui
m’entravent et m’empoisonnent.
Je vous salue avec le Cœur.
Marie-Isabelle
Réponse :
Mais il n’y a pas de dualité,
vous avez simplement vu, vous avez réellement vu, qu’il y a une vie du
"je", et qu’il y a une vie de Ce que vous êtes en éternité. Alors,
bien sûr, ça donne parfois l’impression, comme vous dites, de faire le grand
écart entre deux extrêmes, mais vient un moment donné où tout cela fusionne, et
d’ailleurs, c’est le but. Il ne faut pas rester dans cette dichotomie
d’extrêmes, même si on y est tous passés. Quand je dis "il faut",
encore une fois, ce n’est pas une injonction de quoi que ce soit, c’est attirer
votre attention sur le fait que, ça c’est fréquent pour tout le monde, je
dirais que c’est même quasi généralisé, mais encore une fois la différence
vient de votre positionnement. C’est-à-dire que plus vous serez positionné dans
ce qui est facile, plus votre vie, même la vie du "je", sera facile,
parce que ça ne sera plus le maître. Mais là, il reste effectivement,
peut-être, à accepter de tout perdre, c’est le sens du sacrifice, nous en avons
parlé à de nombreuses reprises.
L’égo a besoin de tenir, l’égo a
besoin de voir, l’égo a besoin d’une forme, l’égo a besoin de comparaisons,
l’égo a besoin de couleurs, réelles ou astrales, l’égo a besoin de sentir
l’énergie, mais le soi est totalement indépendant de ça et l’absolu, n’en
parlons même pas. Ça se déroule dans le corps, aussi bien l’Onde de vie, aussi
bien la béatitude que les enquiquinements de cette vie ordinaire. Et,
personnellement, et nous sommes, je pense, de plus en plus nombreux, il n’y a
aucune différence, dans tous ces moments de vie de ce monde, ou hors de ce
monde, ils sont en parfaite synchronie, en parfaite fusion, en parfaite
alchimie et transubstantiation. C’est à ce moment là, si vous voulez, que la finalisation
de l’alchimie de notre corps, l’alchimie cellulaire, alors on pourrait parler
des brins d’ADN, on pourrait parler de niveau vibratoire, mais restons simples,
c’est à partir où sans effort, sans volonté, sans attention, sans lutte, mais
avec joie, que vous arrivez à laisser se superposer ce "je", qui
existera jusqu’à votre dernier jour, même libéré vivant, mais laisser le Soi,
l’Êtreté, l’infinie présence prendre toute sa place, ici. Parce que ce n’est
pas vous qui faites le travail, ce n’est pas vous qui décidez de vous traiter,
ou de traiter telle anomalie, tel trouble, tel dysfonctionnement, où qu’il soit
situé, dans quelque sphère que ce soit, mais c’est la lumière qui va agir.
Heureux les simples d’esprit ! Et il est beaucoup plus facile, comme
disait le Christ, le passage de la porte étroite, il est beaucoup plus facile à
un enfant de pénétrer le Royaume des Cieux, ou il sera encore plus difficile à
un riche pénétrer le Royaume des Cieux qu’à un cheval, qu’à un chameau, pardon,
on n’est pas au même pays, de passer par le chas d’une aiguille. C’est
exactement la même chose.
Et tout ça, ça peut se réduire à
"rester tranquille, laisser être". Vivez ce qu’il y a à vivre, ce que
vous envoie la vie, mais ne luttez pas, ne vous opposez pas. Bien sûr, si
quelque chose vous gêne, il faut lutter, mais pas dans ces moments là. Mais
vous serez, dans les moments du choix par rapport à la lutte que vous voudrez
engager, par exemple pour une maladie, pour un trouble psychique, pour un
conflit entre des personnes, pour tout ce qu’on peut imaginer dans la vie, à ce
moment là, vous verrez les choses complètement différemment, c’est-à-dire que,
quel que soit le trouble, vous verrez, et vous vivrez, que vous n’êtes aucun de
ces troubles. Alors, ça simplifie la vie, ça la rend humble, ça la rend facile,
ça la rend évidente, ça la rend très pleine, parce que ce Rien dont on parle et
dont tout le monde a peur, c’est le plein. Je vous rappelle quand même, si on
prend le Dr Moody ou un cardiologue américain dont j’ai oublié le nom, qui a
beaucoup écrit sur les NDE, qui est un cardiologue qui travaille en
réanimation, un chef de service, et qui a fait quatre NDE avec infarctus du
myocarde à chaque fois, à chaque fois, ça lui arrivait à l’hôpital, dans son
service. Donc, que faisaient les étudiants, les professeurs agrégés qui étaient
là, ils le réanimaient. La première chose qu’il faisait quand il revenait,
c’était les engueuler comme du poisson pourri. Il leur disait : "mais vous
m’avez ramené à la mort, j’étais vivant". Pour autant, est-ce qu’il a
refusé de vivre, est-ce qu’il a refusé d’écrire des livres, de témoigner de ce
qu’il a vécu ? Mais, il est évident que, pour celui qui a vécu une NDE
réelle, pour celui qui a vécu le Soi, qui a vécu l’Êtreté, qui s’est baigné dans
le Soleil, qui a traversé la lumière solaire pour aller de l’autre côté, c’est
évident que tout ça est une franche partie de rigolade et une vaste
escroquerie, comme disait BIDI. Mais bien sûr, celui qui est inséré dans sa
réalité tri-dimensionnelle, qui est encore sujet aux croyances, à l’adhésion à
l’évolution de l’âme, à l’adhésion au perfectionnement du bien, que l’âme est
mal, mais tout ça ce sont des jeux illusoires, ce sont des jeux, mais ça sert à
rien de le dire, il faut le vivre. Il faut le vivre consciemment, il faut le
vivre entièrement, pour bénéficier de ces fruits. Donc ce qu’il y a à faire,
c’est le sacrifice. Attention, ce n’est pas un appel au suicide ou au meurtre,
ce sacrifice ne peut venir que de l’intérieur, en ne nuisant à aucune structure
existante au sein de cette illusion. Que ce soit votre psyché, votre corps,
simplement vous les transcendez en changeant, comme disait BIDI, de point de
vue, en passant votre conscience d’une sphère limitée, maintenue dans une forme
et dans un espace-temps, à une conscience qui ne connaît ni l’espace, ni le
temps, ni la forme, ou alors dans une a-conscience qui englobe aussi, et
intégralement, toutes les manifestations de la conscience, mais bien plus, mais
sur ce, cet élément là, bien sûr, rien ne peut être dit, il n’y a que chacun de
vous, qui peut, à un moment donné, qui est indépendant du temps mais qui dépend
uniquement de votre attitude intérieure, de le vivre.
CONCLUSION
Voilà ce que j’avais à dire, il
est déjà presque 19h, nous n’avons pas eu de questions, je crois, sur le
t’chat, donc nous allons en rester là. Louis vous communiquera très bientôt la
date du prochain Satsang au mois de Mars. Il y aura d’autres informations qui
viendront durant ce mois, vous verrez par vous-même. Quand à moi, je vous
souhaite vraiment de demeurer dans cette demeure de paix suprême, de demeurer
dans cette facilité, quelles que soient les circonstances de votre vie, et
surtout, dans cet amour qui ne connaît ni forme, ni espace, ni bien, ni mal,
parce sa nature est d’être l’amour et la lumière, et rien d’autre. Et l’amour
ne connaît ni le bien, ni le mal. L’amour humain, oui. L’amour conceptualisé,
même au niveau vécu spirituel sur ce monde, est sujet à l’illusion. Mais ce que
vous êtes, cet amour là, n’est sujet à aucune illusion, et il ne dépend de
personne. Sur ce, bonne soirée à tous, bonne radiance archangélique à ceux qui
la font, bonne radiance des Etoiles et de Marie à ceux qui la font, tout ça ce
soir, et bon alignement à 19h à ceux qui le font. Je vous remercie. A bientôt.
Source : Satsang du Collectif de l’UN
(20 février 2014)
Transcription par : Chantal Hubert
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Tradução para o português : Célia G.