Question 5
Bonjour Alta,
Ma remarque porte sur les difficultés de vie sur
terre et la remarque d'Aïvanhov sur "les attentes
extérieures..."
Aïvanhov nous dit ceci: "On vous a également
dit qu’attendre une date, c’était attendre un élément
extérieur". Il me semble que ça mérite des nuances.
Dans un sens, je n’attends aucun événement
extérieur car je sais que c'est uniquement ma quête, mon aspiration
et ma démarche intérieure qui m'apportent ce que je recherche.
C'est l'objectif essentiel de ma vie en cette vie.
Plus loin, Aïvanhov nous dit : "Ça vous
confirme également que l’Illusion, elle est d’une certaine
manière maintenue par l’ensemble des personnes qui croient encore
au temps et à l’espace".
Mais il me semble que Vous oubliez que nous vivons
encore en 3D et que pour maintenir ce corps en vie, il faut des
moyens financiers pour payer le logement, les charges, la nourriture,
les médicaments non remboursés (je suis en survie grâce à la
médecine étrangère) etc... Comment faire lorsque l'on nous empêche
de travailler ou de faire rentrer décemment de l'argent comme dans
le système français? Comment faire lorsque l'on ne vous apporte
aucune aide parce que vous ne rentrez pas dans les petites cases
alors que vous êtes infirme?
Alors, je vous demande avec ce que je viens de vous
décrire: Comment faites-vous pour continuer à vivre sans être
pris dans les peurs et les angoisses?? Je vis avec un précipice à
côté de moi. Ce qui représente 98% de mes peurs.
Alta, peut-être comprendrez-vous pourquoi mon (nos)
regard(s) se portent vers l'Événement extérieur qui pourrait
mettre fin à cette difficile situation ?
Merci de m'avoir lu.
Amicalement.
Jean P.
Réponse :
Eh bien je crois, Jean que j’ai déjà
répondu en partie à travers les questions précédentes. La peur
sera toujours présente et je peux vous garantir, pour avoir croisé,
rencontré à de multiples occasions, des gens qui avaient toutes les
sécurités extérieures, financières, morales, affectives,
sociales, étaient-elles pour autant libérées ? Vous ne pouvez
pas manifester un chantage de quoi que ce soit par rapport à votre
position, je vous renvoie par la même aux phrases qui ont été
prononcées dans de multiples traditions : cherchez le Royaume
des Cieux et le reste vous sera donné de surcroit. C’est d’abord
à l’intérieur de vous. Les circonstances extérieures seront pour
vous, même au bord d’un précipice, des plus joyeuses et des plus
sereines, dès l’instant où vous ne serez plus gouverné par votre
quête comme vous dites, votre objectif et par votre aspiration.
D’ailleurs est-ce que cet objectif, cette quête et cette
aspiration vous ont apporté cette certitude intérieure dont je
parlais ? Est-ce que vous êtes dans cette a-conscience à
volonté ? Parce que la seule solution elle est là. Elle n’est
pas de vous faire rentrer dans des cases ou de vous apporter une
sécurité matérielle.
Qu’est-ce qui recherche cette
sécurité matérielle, si ce n’est l’égo ? Bien sûr
qu’il faut manger, bien sûr qu’il faut un toit. Tout cela
nécessite comme vous le dîtes, de l’argent, pour la personnalité.
Mais regardez ou essayez de regarder autour de vous, des gens qui
pourtant sans lieu de vie, sans argent, sans rien, arrivent quand
même à vivre. Mais bien sûr parce qu’ils n’ont pas besoin de
lutter contre ou lutter pour. Ils se sont mis d’eux-mêmes sous
l’action de Grâce. C’est à dire que leur vie, leur schéma de
vie, leur chemin de vie les a mis face à, peut-être, une impulsion
de l’âme ou même de l’esprit à quitter le royaume de ce monde,
ce monde social de cette fin d’ère, de ce début de nouveau siècle
qui démarre, où finalement tout ce que nous observons ne sont que
des entorses à la liberté intérieure, au nom d’une sécurité :
sécurité sociale, sécurité de vie, sécurité affective, sécurité
financière et toutes les sécurités qu’on peut imaginer. Mais
sincèrement, croire que vous aurez cette sécurité, que si vous
aviez cette sécurité vous seriez mieux à même de réaliser votre
quête, est une inversion de problème. Cherchez le Royaume des
Cieux, vivez tout ce dont nous parlons et ce dont j’ai répondu
dans les questions précédentes, et le reste vous sera donné de
surcroit. Alors bien sûr le ciel ne va pas vous faire gagner au
loto, mais il pourvoira à ce qui est nécessaire pour être ce que
vous êtes, quelles que soient les circonstances. Que vous soyez
milliardaire entouré de toute l’affection possible, que vous soyez
à la rue, les circonstances de vie n’ont aucune importance pour
celui qui est établi dans ce qu’il est. Bien sûr qu’il est plus
agréable pour ce véhicule, ce corps et cette personne d’être au
chaud, d’être avec quelqu’un qui vous regarde dans les yeux le
soir face à un feu de bois, que d’être tout seul au bord du
précipice.
Mais aucun changement de personne, de
fonctionnement de votre personne ne pourra vous apporter la
libération. La libération elle est intérieure. Ce n’est pas une
libération de ce monde, ce n’est pas une libération des obstacles
à votre vie, c’est une libération de la personne elle-même, de
vous-même. Et quand vous êtes libéré de vous-même, quelle que
soit votre vie, même ce qui apparait parfois comme une épreuve, une
douleur, ou un évènement insurmontable, n’est pas vu ni
vécu de la même façon. La grande différence elle est là. Donc là
je ne peux que répondre ça. Si vous me demandez des solutions pour
la personne, je n’en ai aucune. Je ne peux que vous renvoyer à ce
qui existe déjà. Que ce soit au sein de la dualité, faire le bien,
éviter le mal, éviter de parler sur autrui, s’installer dans
cette bienveillance et pourtant vous allez vous apercevoir que malgré
tout vous n’aurez pas cette sécurité. Ce monde est un monde
d’insécurité. La seule sécurité est intérieure et elle est
liée à l’Infinie Présence, au ça, au Soi et à l’Absolu. Et
en vivant cela, le reste n’a plus aucune importance. Ce qui ne veut
pas dire que vous vous en détournez, ce qui ne veut pas dire que
vous n’avez pas de problématiques à résoudre, mais elles n’ont
aucune incidence et surtout elles ne génèrent aucune peur. Et
croyez moi, ou ne me croyez pas, mais vivre sans peur et sans aucune
manifestation d’émotion n’empêche aucunement de vivre, bien au
contraire et de profiter pleinement de la vie avec ce qu’elle nous
offre et non pas ce que l’on désire, ce que l’on souhaite. C’est
pas tout à fait la même chose.
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Source : Satsang
du Collectif de l’UN (16 janvier 2014) | Transcription par :
Claudine Martel
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Tradução para o português : Célia G.
Blog : LEITURAS PARA OS FILHOS DA LUZ
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Traducción : Ana María Beltrán